QUE L’ANNÉE NOUVELLE VOUS APPORTE AINSI QU’À TOUS LES MEMBRES DE VOTRE FAMILLE LA PAIX, LA JOIE ET LA SANTÉ
Je reçois beaucoup de questions concernant prébiotiques et probiotiques.
C'est un sujet capital, car loin d’être une "mode", leur action pour notre santé est décisive. Ils ne se contentent pas de réduire au silence les troubles digestifs (ballonnements, diarrhées, constipation…) : ils sont essentiels à la force de notre système immunitaire et peuvent contribuer à prévenir de nombreuses maladies, de l’eczéma à Alzheimer en passant par la fibromyalgie.
Pour mieux les connaître et savoir comment les trouver naturellement, j’ai interrogé notre meilleur conseiller en micro-nutrition, notre fils aîné Jean Joyeux (il est enseignant en nutrition et micronutrition, coach et consultant en nutrition, intervenant à l’université de Bourgogne, spécialisé en nutrition sportive).
Les prébiotiques sont des fibres végétales.
Leur particularité est d’être à la source des « probiotiques », ces bactéries de la flore intestinale indispensables à la vie. Notre organisme ne peut pas entretenir une bonne flore intestinale, riche de ces fameuses « bactéries probiotiques », sans une bonne alimentation riche en « fibres prébiotiques ».
Les prébiotiques sont dans nos aliments, particulièrement dans les végétaux.
Les fibres des fruits et légumes sont celles qui nourrissent les « bonnes » bactéries intestinales et les aident à se reproduire. Ce sont des « glucides » ou sucres complexes naturels, bien différents des sucres simples ou raffinés néfastes pour la santé. Ces glucides complexes ne sont pas digérés par le tube digestif haut, mais beaucoup plus bas dans le gros intestin, particulièrement dans le côlon droit (caecum et côlon ascendant). Ils ne sont donc pas assimilés par les humains et ne sont pas source d’énergie pour nos cellules, mais bien pour les bactéries de notre flore intestinale.
Parmi les sucres complexes présents dans les végétaux, on trouve la cellulose qui est un glucide non assimilable, donc fait partie de la catégorie des fibres.
Il y a d’autres types de fibres, de plus petites dimensions, qui sont très importantes : les fructo-oligosaccharides (également appelés « FOS »), présents comme leur nom l’indique dans les fruits, particulièrement quand ils sont frais et de saison.
Les spécialistes parlent également de l’inuline qui est un mélange de fructose et d’autres sucres simples, présents naturellement dans de nombreuses plantes. Ces fibres alimentaires sont aussi appelées « fructanes ».
Les sources de fibres sont nombreuses dans notre alimentation et sont exclusivement végétales. Les céréales complètes en contiennent beaucoup, mais aussi les fruits, les légumes, les légumineuses… Ces aliments doivent donc constituer une grande part de notre alimentation.
On doit faire la différence entre les fibres solubles (pectines dans la peau des pommes et de nombreux autres fruits, dans les algues, inuline présente dans de nombreux fruits et légumes…), et des fibres insolubles (les lignines, le son…).
Les fibres insolubles, plus ou moins dures, jouent le rôle d’un balai des déchets digestifs dans le côlon et le rectum, mais peuvent également avoir un effet irritant quand on en abuse, jusqu’à créer des petites rectorragies (émissions de sang dans les selles).
Les fibres solubles, en revanche, apportent de l’eau, des vitamines, des oligoéléments, et participent activement à l’entretien de la paroi digestive. Elles subissent ensuite, dans le gros intestin, la fermentation par les bactéries de la flore intestinale qui s’en nourrissent. Les bifidobactéries et les lactobacilles sont les familles de micro-organismes typiques du microbiote intestinal les plus étudiées.
Pas nécessairement. C’est systématiquement le cas dans les préparations industrielles qui utilisent des cuissons excessives pour garantir la durée de conservation des aliments et réduire le risque bactérien. On a trop souvent l’idée que les légumes doivent forcément être cuits, et les méthodes de cuisson sont la plupart du temps mal maîtrisées. On cuit trop longuement, ou à trop haute température, ou encore sous pression, ou au micro-onde… Mais on y perd énormément d’un point de vue gustatif.
Rappelons que les vitamines et les antioxydants contenus dans les végétaux sont « thermolabiles », c’est-à-dire très sensibles à la température, mais aussi à la pression ou aux phénomènes énergétiques déclenchés dans le four à micro-ondes. Les pertes concernent donc aussi l’apport vitaminique, et c’est vraiment une chose à éviter, particulièrement aujourd’hui.
Dans le cas des fibres, les cuissons excessives transforment une partie des fibres et des sucres complexes en sucres simples. Ce sont des sucres qu’on pourrait qualifier de « cachés », qui n’auront que de mauvais effets sur la flore intestinale et sur la santé. L’excès de cuisson n’est pas bon pour la santé, apporte de l’amertume aux fruits, à tel point que pour une simple compote, on en arrive à ajouter du sucre, alors que les sucres déjà présents dans les fruits devraient amplement suffire !
Idéalement les fruits ne doivent pas être consommés cuits, mais seulement frais, de saison et si possible BIO.
Certaines personnes qui ont des diverticules sur le côlon gauche en particulier (petites hernies sur les bords de l’intestin qui peuvent s’infecter et en rétrécir le calibre), ont des difficultés à consommer des fibres. On leur prescrit une alimentation souvent sans résidus ou avec le minimum de résidus. C’est une méthode qui supprime le mal-être dans l’immédiat mais qui ne doit pas être maintenue à long terme.
Ces patients peuvent en réalité consommer des fibres solubles ou douces appartenant à certains fruits, tels petites bananes, mandarines, poires et pommes sans la peau, fraises… Il faut prendre la précaution de les réintroduire très progressivement, plutôt en début de repas, en les mastiquant bien. On déconseille dans un premier temps les oranges, pamplemousses, ananas, grenades, sauf leurs jus frais.
La cuisson est donc à éviter pour les aliments à fibres solubles, au contraire des aliments à fibres insolubles.
Pour que les fibres des céréales et des légumineuses (haricots, lentilles, pois-chiches…) jouent leur rôle sans mauvais effets, on doit les faire tremper quelques heures, puis les cuire al dente. Ainsi la mastication pourra jouer son rôle, c’est-à-dire préparer la digestion – commencée dans le palais des saveurs – qui se poursuivra dans l’estomac, puis l’intestin grêle, avec les liquides fabriqués par le foie (le bile) et le pancréas.
Les 8 fonctions essentielles des fibres prébiotiques pour votre santé
Le premier à s’y être intéressé fut l’Ukrainien devenu Français Ilya Ilitch Metchnikov, qui reçut le prix Nobel de médecine en 1908. Le terme de probiotique s’oppose à antibiotique, il date de 1965.
Selon l’OMS et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la définition officielle des probiotiques est : « micro-organismes vivants qui, lorsqu'ils sont ingérés en quantité suffisante, exercent des effets positifs sur la santé, au delà des effets nutritionnels traditionnels ».
Ce sont en réalité pour l’essentiel des ferments lactiques, micro-organismes et type bactérien (et non pas levures) présents dans notre tube digestif de haut en bas, à des concentrations variables (très peu dans l’estomac, énormément dans le gros intestin).
Par définition ces bactéries n’ont pas d’effet pathogène, ce qui fait d’elles d’authentiques « bons microbes ». On compte plus de 1000 espèces différentes dans notre flore intestinale (également appelée « microbiote »), représentant 100 000 milliards de micro-organismes et pesant entre 1,5 et 3 kg. Plusieurs milliers d’études poussent les spécialistes à parler d’un véritable organe, tant les fonctions physiologiques du microbiote sont importantes pour la santé. Une partie de ce microbiote est constituée de ces fameux probiotiques.
Evidemment, les traitements antibiotiques comme les chimiothérapies qui raccourcissent la vie des cellules ou organismes en multiplication – à n’utiliser seulement que s’ils sont vraiment nécessaires – détruisent facilement tout ou partie de la flore intestinale.
C’est ce qui explique l’intérêt des prescriptions de compléments sous forme de ferments lactiques – sorte de réensemencement de la flore intestinale – associés aux antibiothérapies et aux chimiothérapies. Les effets à long terme des probiotiques de qualité sont d’ailleurs clairement bénéfiques, en fonction des souches bactériennes utilisées.
Il faut ajouter que la flore intestinale ou microbiote est en perpétuelle évolution en fonction de ce que nous mangeons :
La composition de chaque repas doit donc toujours comprendre plusieurs portions de fruits et légumes, car les fibres qu’ils apportent permettront de nourrir la « bonne flore intestinale ».
Ces probiotiques pourront parfois assister le changement alimentaire ou rééquilibrer une flore défectueuse, mais ils ne remplaceront pas à long terme une alimentation équilibrée. Ces organismes vivants sont nécessaires aux fonctions digestives et à l’équilibre des organes concernés, et ce « de haut en bas ».
Chaque jour, avec nos boissons et l’eau contenue dans les aliments, notre tube digestif voit passer jusqu’à 10 litres de liquide au total.
Les 7 fonctions essentielles des probiotiques pour notre santé.
Oui, 80 % de notre immunité a pour origine notre tube digestif, dont l’équilibre est directement dépendant de ce que nous mangeons. Une bonne immunité s’obtient et s’entretient donc en mangeant tous les jours beaucoup de fruits et légumes… Frais et de saison ! Le minimum est un total de 5, mais 5 de chaque, c’est mieux !
Le rétablissement de la santé intestinale est l’un des premiers traitements des maladies auto-immunes. La liaison entre nos habitudes alimentaires et leurs conséquences épigénétiques sur différents organes et tissus du corps ne sont pas immédiates, ni évidentes.
Une mauvaise santé intestinale peut, selon les susceptibilités génétiques de la personne, créer des maladies :
Vous l’avez compris, ce sont les prébiotiques (donc les fibres végétales solubles) présents dans notre alimentation quotidienne qui sont à la source de la formation des probiotiques de notre flore intestinale.
Leur abondance dans les végétaux exige, si nous voulons en profiter, de longuement mastiquer les fibres végétales pour empêcher l’action des phytates.
Ces molécules complexes que sont les phytates, sont des composés phosphorés liés à certains métaux tels le fer, et empêchent son absorption par l'intestin.
On peut aussi recourir ponctuellement à l’utilisation des supplémentations en ferments lactiques (également appelés probiotiques).
Pour avoir un effet positif sur la flore intestinale, il faut que les souches probiotiques aient été correctement sélectionnées, et soient apportées en quantités suffisantes à chaque prise (au moins 10 milliards).
Pour un enfant en bas âge, les études concluent à 15 à 30 jours de cure. Pour un adulte, 1 à 2 mois sont recommandés.
Ce type de supplémentation est à recommander en cas de cure d’antibiotiques, de gastro-entérite, de colopathies ou d’infections à répétition.
Il est important de souligner que la supplémentation en probiotiques de longue durée ne sera jamais aussi efficace qu’un réel changement alimentaire : manger beaucoup de fruits et légumes, de manière absolument quotidienne.
C’est exact, le pollen peut jouer le rôle de probiotique protégeant notre tube digestif de la flore pathogène. Le pollen contient 1 à 10 millions de ferments lactiques par gramme.
Cette flore est parfaitement conservée par la congélation et détruite si l’on sèche le pollen. Ce système microbien empêche tout germe de putréfaction de s’établir dans le pollen.
L’INRA de Toulouse a pu montrer que le pollen frais peut inhiber in vitro 7 germes pathogènes : les Proteus vulgaris et mirabilis souvent responsables d’infections urinaires ; le Staphylococcus aureus responsable d’intoxications alimentaires avec risques de septicémie ; la Yersinia enterocolitica.
Le pollen de ciste frais a des effets favorables pour soigner autant la rectocolite que la maladie de Crohn. Il permet la régénération de la première couche des cellules intestinales qui se renouvellent tous les 2 ou 3 jours. Le dégel en 12 heures du pollen frais le rend inactif. Actif, il faut le faire fondre dans la bouche.
Ainsi l’effet probiotique du pollen de ciste est supérieur à celui des probiotiques classiques présentés comme compléments alimentaires : Bion, Immuno et en particulier Actimel. Pour ce dernier produit de Danone, toutes les campagnes de publicité étaient basées sur des allégations santé, donnant à ces produits un vernis « santé », au point de parler d’« alicaments », mi-aliments, mi-médicaments. Il ne faut pas se faire avoir par ces publicités qui n’ont pour but que nous faire consommer et consommer encore.